Cancer du col de l’utérus

Sensibilisation au dépistage du cancer du col de l'utérus

Pour la deuxième année consécutive, un consortium d’hôpitaux wallons et l’ASBL O’YES lancent la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l’utérus en régions wallonne et Bruxelles-Capitale ! Cette campagne est initiée et soutenue par les Ministres de la santé et de la promotion de la santé, Christie Morreale et Barbara Trachte.

Plus d’informations pour la Région Wallonne sur :

Qu’est-ce que c’est ?

La plupart du temps, les infections aux HPV ne provoquent pas de cancer et le corps se débarrassera du virus lui-même. Cependant, dans certains cas et avec certaines souches du virus dites oncogènes, il est possible qu’un cancer se développe.

Si les papillomavirus humains (HPV) peuvent être la cause de plusieurs cancers, ils sont la cause principale (plus de 90% des cas) des cancers du col de l’utérus.

Selon Sciensano (2019), en Belgique ce cancer est le 4ème  plus important chez les femmes* entre 25 et 44 ans. Cependant, seulement 1 femme* sur 2 se fait dépister le col régulièrement. Pourtant, si 80% des femmes* se font dépister tous les 3 ans, cela peut réduire de 90% l’incidence et la mortalité liées au cancer du col de l’utérus ! 

À quoi sert le dépistage ?

Avant le stade du cancer, des lésions précancéreuses apparaissent au niveau du col, ces lésions peuvent prendre plusieurs années à se développer en cancer et sont majoritairement asymptomatiques (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de signe extérieur qui indique leur présence).

Heureusement, ces lésions précancéreuses peuvent être détectées grâce à un dépistage, ce qui permet de les traiter avant qu’elles n’évoluent vers un cancer du col de l’utérus.

Elles se soignent efficacement et ont un taux de guérison élevé. En revanche, les cancers du col nécessitent des traitements plus lourds et présentent souvent des séquelles et une guérison qui n’est pas garantie

C’est pourquoi il est important de se faire dépister régulièrement, pour pouvoir détecter et traiter les lésions précancéreuses et ainsi éviter les cancers.

Se dépister

Étant donné que les lésions précancéreuses prennent du temps à se développer, le dépistage n’est à effectuer que tous les 3 ans, à partir de 25 ans et jusqu’à 64 ans. 

Comment ça se passe: 

Étape 1: Prenez rendez-vous chez votre médecin, gynécologue, dans votre maison médicale, en planning familial, à l’hôpital ou dans un laboratoire (si vous avez une ordonnance).

Étape 2: À l’aide d’une spatule ou d’une petite brosse adaptée, le ou la médecin va recueillir des cellules de la muqueuse vaginale et du col de l’utérus en l’insérant quelques instants dans le vagin. Cet examen peut être un peu désagréable mais ne dure pas longtemps. Juste après le test, des légers saignements sont possibles, prévoir un protège-slip peut être utile. 

Étape 3: Le prélèvement sera envoyé et analysé au laboratoire. Les résultats sont ensuite transmis à votre médecin. Généralement, si les résultats sont négatifs, vous ne serez pas contacté·e et vous n’aurez plus rien à faire jusqu’au prochain dépistage (dans 3 ans). En cas d’anomalie détectée, il ou elle vous contactera pour discuter de la suite (faire d’autres tests plus approfondis, surveiller l’évolution de l’anomalie, etc). 

Attention, lorsque ce type de test est positif, cela ne signifie pas qu’on est affecté·e d’une lésion précancéreuse ou d’un cancer. Cela signifie qu’une anomalie au niveau des cellules du col est détectée et que des examens complémentaires devront être effectués pour rechercher la présence d’un HPV. Dans ce cas, il est important d’effectuer un suivi régulier afin de contrôler l’évolution de ces anomalies ainsi que de se protéger lors des rapports sexuels pour éviter les risques de contamination.

Combien ça coûte:

En Belgique, un frottis de dépistage est recommandé et remboursé tous les trois ans pour les femmes (ou toutes personnes ayant un utérus) de 25 à 64 ans. N’hésite pas à t’adresser à ton ou ta médecin ou gynécologue pour en savoir plus.

F.A.Q.

Comment savoir si je suis concerné·e ?

  • Si tu as entre 25 et 64 ans, que tu es une femme et/ou que tu as un utérus, alors tu es concerné·e par le dépistage du cancer du col de l’utérus.
  • L’arrêt des dépistages à partir de 64 ans ne sera indiqué que si des dépistages réguliers ont été faits les années précédentes, qu’aucun résultat positif n’a été détecté dans les dix dernières années et qu’aucun traitement pour une lésion précancéreuse ou cancéreuse n’a été nécessaire dans les 20 à 25 dernières années.

J’ai subi une hystérectomie, dois-je encore effectuer des dépistages ?

  • S’il s’agit d’une hystérectomie totale (utérus et col utérin retirés) qui n’était pas dûe à un pré cancer ou un cancer du col de l’utérus, les dépistages ne sont plus nécessaires. 
  • S’il s’agit d’une hystérectomie partielle (utérus retiré mais col utérin toujours en place), les dépistages restent indiqués.
  • Si l’hystérectomie était dûe à un cancer du col de l’utérus, un suivi spécialisé sera mis en place avec ta ou ton médecin, n’hésite pas à en parler avec elle ou lui.

Je n’ai pas eu de rapports sexuels depuis longtemps, dois-je continuer les dépistages ?

  • Les lésions pré cancéreuses se développent lentement, parfois sur plusieurs années. Il est donc important, même en cas de longue période sans sexe, de poursuivre les dépistages tous les 3 ans comme recommandé.